Elles sont au total huit femmes exceptionnelles à être distinguées, vendredi 8 novembre dernier par le projet d’Appui au développement, à la professionnalisation et à l’assainissement de la microfinance (Adapami) avec le soutien financier du gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada. Cette cérémonie de distinction et de reconnaissance aux Systèmes financiers décentralisés (Sdf) performants en éducation et inclusion financières a été présidée par le ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé Méwanou.
Le directeur du projet Adapami, Maurille Couthon, note que le projet vise l’inclusion financière de 500 000 bénéficiaires additionnels dont 335 000 femmes. Il rappelle que, pour identifier les femmes exceptionnelles, le projet a lancé, en avril 2019, un concours permettant aux Systèmes financiers décentralisés partenaires de soumettre des dossiers de candidatures féminines dans trois catégories que sont Agente, Cliente et Elue. Au terme de ce processus, ajoute-t-il, huit femmes ont été sélectionnées et cette cérémonie de distinction en est le couronnement. Le directeur du projet Adapami révèle qu’en 2023, 2 240 400 usagers, dont 50 % de femmes, auront accès à des services financiers formels. « Je me permets d’ouvrir des parenthèses pour souligner que le projet Adapami est respectueux de l’égalité entre les sexes et mène des actions visant l’accès des femmes à la connaissance, à la gouvernance, à l’emploi et aux ressources afin de favoriser leur contribution dans la gouvernance politique et administrative », a-t-il ajouté.
Le représentant des Affaires mondiales Canada indique que les hommes ont besoin d’un nouveau paradigme du développement qui soit inclusif, qui se fonde sur les principes des droits de l’homme, de la dignité et de l’égalité pour chacun. Mathieu Rioux note qu’il convient d’instaurer un cadre de développement qui donne la priorité à l’égalité des sexes, au leadership féminin et à l’autonomisation des femmes.
La ministre des Affaires sociales et de la Microfinance exprime l’engagement de son département à continuer à travailler avec le projet Adapami pour la promotion de l’égalité des genres, notamment apporter la disponibilité demandée en vue de renforcer ses efforts pour une représentation effective et durable des femmes et un meilleur leadership. Véronique Tognifodé Méwanou explique que le recours à de nouvelles stratégies s’impose pour corriger les inégalités et les disparités dues à la division sexuée du travail, à la tradition, à l’éducation, aux stéréotypes, à l’ignorance et au manque de confiance en soi.
A l’en croire, cette initiative du projet Adapami qui s’inscrit dans cette dynamique est une opportunité en vue de promouvoir l’excellence et faire du leadership des couleurs mixtes dans le secteur de la micro finance. « L’expression ‘’femmes exceptionnelles’’ nous invite à apprécier la pleine mesure du chemin parcouru par les lauréates à travers les Systèmes financiers décentralisés de même que les efforts engagés pour leur équilibre, leur épanouissement professionnel et celui de leurs familles », a-t-elle déclaré.
Véronique Tognifodé Méwanou a invité, par ailleurs, les femmes à prendre conscience des défis qui restent à relever, ainsi que des opportunités offertes pour s’autonomiser. « Les femmes sont plus que jamais au cœur de la relance économique et de la stabilité sociale », a-t-elle conclu
Source de l’article : La Nation
Lors de cette cérémonie, le Projet ADAPAMI a donné un prix de reconnaisse à la microfinance COMUBA et à son chef Service d’exploitation Mme GANHOUEGNON Thérèse lauréate des huit femmes exceptionnelles distingués lors de cette cérémonie. Pour la comuba, ce prix est l’aboutissement des efforts consentis dans le en matière d’inclusion et d’éducation financière. La Comuba, de par cette distinction, se veut être une référence en matière d’égalité entre homme et femme par sa politique interne basée à 90% sur le bien être féminin dans la société. Elle s’engage à promouvoir encore plus l’inclusion et l’éducation financière auprès de ces membres afin d’améliorer la situation économique des populations les plus vulnérables du Bénin, notamment les femmes et les jeunes.